Livres d'artistes - Éditions originales
Association Loi 1901, depuis 1992
 
Chantal Danjou

Poète.

Livres d’artistes et recueils poétiques
publiés aux éditions Tipaza :

 

Ses autres publications :

  • La Cendrifère, poésie, 1980, Chez l’auteur
  • Mythe de Migrale, poésie, 1985, Ed. St Germain des Prés, Paris
  • Le Livre de la Soif, poésie, ( Extraits traduits en grec par Maria et Georges Fréni, Université de Thessalonique), 1993, Ed. L’Harmattan, Paris
  • Lieux / Dits, préface de Dagadès, poésie, 1994, Ed. Clapas, coll. Franche Lippée Aguessac
  • Les Consonnes de Sel, poésie, ( Extraits traduits en grec par Maria et Georges Fréni, Université de Thessalonique ), 1995, Ed. L’Harmattan, Paris
  • Muse au beau visage penché, poésie, 1996, Ed. Encres Vives, Colomiers
  • Terres Bleues, poésie, 1998, Ed. L’Harmattan, Paris
  • La Fendillée, prose / livre d’artistes Gravures de Liliane Aziosmanoff, 1999, Chez l’auteur
  • Damier de silence et parole, essai suivi d’entretiens, 2001, Ed. L’Harmattan, Paris
  • Éloge d’une absence verte, poésie, 2002, Ed. Encres Vives, Colomiers
  • D’ocre et de théâtre, poésie, 2003, Ed. Encres Vives, Colomiers
  • Malgré le bleu, poésie, 2005, Ed. du Nouvel Athanor, Paris
  • Toko no ma, poésie / calligraphies de Mikito Obata et Sumiko Kabumoto, 2005, Ed. L’Improviste, Paris
  • Blaues Land, poésie : traduction de Terres Bleues par Rüdiger Fischer, 2006, Ed. Pop lyrik, Ludwigsburg
  • Blanc aux murs rouges, poésie, 2009, Ed. Encres Vives, Colomiers
  • Les Amants de glaise, récit, 2009, Ed. Rhubarbe, Auxerre
  • Pension des Oracles à l’auvent de bambou, poésie, 2011, Ed. Encres Vives, Colomiers
  • La mer intérieure, entre les îles, poésie, 2012, Ed. Mémoire Vivante, Paris
  • Formes – Récits du feu, poésie / livre d’artistes / Henri Yéru, 2012, Les Cahiers du Museur, coll. À côté, Nice
  • L’oreille coupée, poésie, 2012, Ed. Encres Vives, Colomiers
  • L’ancêtre sans visage, poésie / livre d’artistes, parution prévue en 2013, Ed. Collodion, Mers
  • Anthologies / publications collectives
  • Les nouveaux courants poétiques en France et en Grèce, « De la poésie comme exercice spirituel, à travers l’oeuvre de Jean-Claude Renard » colloque intern. Thessalonique , 1993, 1995, PUF Université de Pau
  • Etres femmes, 1999, le Temps des cerises/ Les Ecrits des Forges
  • Et si le rouge n’existait pas, 2010, le Temps des cerises
  • Pour Haïti, 2010, Desnel
  • Nous, la multitude, 2011, le Temps des cerises
  • Les poètes en Val d’hiver, Anthologie par un collectif international, 2011, Corps Puce
  • Anthologie de la poésie érotique féminine contemporaine, textes réunis par Giovanni Dotoli
  • 2011, Hermann Lettres
  • Les textes de Chantal Danjou paraissent dans de nombreuses revues françaises (papier / internet) et étrangères, dont :
  • - lecture-rencontre avec Chantal Danjou présentée par Sylvie Verny - Mars 1999, Le Théâtre Molière / Maison de la Poésie, Paris
  • - un numéro spécial de la revue poétique Encres Vives, en hommage à l’auteur - Novembre 2004, Encres Vives
  • - Université Toulon-La Garde : autour du travail de l’auteur, notamment Toko no ma - 2010 / 2011, Université Toulon-La Garde
  • - textes de Chantal Danjou (poésie et prose) - Janvier 2011, N4728 n° 19
  • - étude de Monique Labidoire sur l’auteur et extraits - Mars-juin 2011, Poésie / première n° 49
  • - Textes et entretiens - Avril 2011 , ID Décharges n° 331
  • - Les Amis de Louis Guillaume – Anthologie : reproduction d’extraits de Toko No Ma - Décembre 2011, Carnet Louis Guillaume / Le poème en prose en question 35/36
  • - Arrêt sur image / Des îles et des montagnes ou Chemins de poésie et de prose - Mai 2012, 406 ème Encres Vives consacré à Chantal Danjou.
  • Femme qui tend la torche, éditions Mémoire Vivante, 2014

Biographie

Auteur d’une vingtaine de titres, Chantal Danjou est poète, nouvelliste et critique littéraire. Par ailleurs membre du conseil de rédaction des Editions Encres Vives, elle vit et travaille aujourd’hui dans le Var après un long séjour parisien. Docteur ès lettres, professeur durant de nombreuses années, elle intervient à présent dans des instituts de formation d’enseignants. Elle anime aussi des ateliers d’écriture et depuis 1989, participe à faire connaître la poésie contemporaine avec l’association qu’elle a co-fondée, La Roue Traversière.
Faire siens, habiter les éléments aussi contrastés paraissent-ils, de sa vie, ce fut la réconciliation que lui permit l’écriture et ce faisant qui la caractérise. Même si le quotidien est pesant, le sentiment d’une solitude au coeur même de son entourage familier, le frémissement continu de l’autre petite vie ont su délimiter un espace propice à la création. Dans le texte en prose qui clôture D’ocre et de théâtre, elle note la permanence de l’engagement poétique jusque dans la chose la plus dérisoire en apparence : « Une mouche, une ramure, un sécateur, sans doute bien anodins au départ, si tu les regardes et les réitères, deviennent éléments symboliques et complexes. » Rester disponible à l’éphémère lui paraît essentiel. L’élément déclencheur peut paraître infime mais c’est avec ces objets mis en résonance, des êtres qui traversent son champ de vision, la qualité d’un paysage, que la création se fait. Dans plusieurs livres, le dit poétique se double d’une écriture qui s’apparente au journal voire à une expression théâtrale. Les indications scéniques soulignent combien l’écriture poétique est sous-tendue par l’élément biographique (rupture, mort, guerre) ou par la réminiscence culturelle (évocation de tableau, citation). Ainsi, pour Toko no ma, la rêverie autour des jardins se trouve-t-elle composée de volumes, de natures mortes et de saynètes. De même, dans La mer intérieure, entre les îles, des artistes ou des écrivains dont l’oeuvre l’a accompagnée pendant l’écriture, au même titre qu’un paysage, se trouvent mentionnés dans le corps du texte. Un aller et retour constant s’effectue désormais entre prose et poésie et elle reprendrait volontiers à son compte cette façon d’envisager le monde « en état d’écriture » de Jacques Ancet parce qu’il lui semble que si une telle approche déplace les notions de genre et de temporalité, chaque élément, qu’il s’agisse d’un lac, d’un ermitage, d’une vallée ou de l’amant et de sa disparition, fait présence, soulève la question de sa présence.
Si elle a beaucoup vagabondé dans les pays méditerranéens dont les contrastes marqués entre ombre et lumière, l’ambivalence même du soleil qui aveugle et brûle autant qu’il révèle, lui ont toujours paru symboliser les paradoxes de notre existence, certains voyages, Berlin notamment, ont renforcé une certaine violence dans ses perceptions. Pas seulement, … son retour à Alger aussi, son lieu de naissance et dont La mer intérieure, entre les îles porte les trace, reformule et lie la double question des origines et de la mort. Continuité et rupture, la vague qui s’abat sur la plage, repart et recommence, voilà ce qui se passe dans les textes de Malgré le bleu ou de L’ancêtre sans visage ; paradoxe temporel entretenu dans les romans, tels Les amants de glaise. Qu’elle ait toujours aimé nager loin en mer, en direction du soleil qui aveugle autant qu’il donne accès à la transparence des fonds, pourrait confirmer ce sentiment paradoxal d’appartenance et d’exil, de temps remués, d’incertitudes, de lieux diffractés, dont Poètes, chenilles, les chênes sont rongés témoigne.

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